L’euro met fin à une série de six jours de gains avant les données sur l’inflation

  • Go back to blog home
  • A propos d'Ebury|Actualités
    A propos d'Ebury|Actualités|Innovation
    A propos d’Ebury
    Actualités
    Actualités|Analyse du marché des devises
    Actualités|Commerce international
    Actualités|Commerce international|Innovation
    Actualités|Innovation
    Actualités|Uncategorized
    Analyse du marché des devises
    Commerce international
    Fraude
    Innovation
    Uncategorized
  • Latest

31 March 2020

Written by
Enrique Díaz-Álvarez

Chief Risk Officer at Ebury. Committed to mitigating FX risk through tailored strategies, detailed market insight, and FXFC forecasting for Bloomberg.

L’euro est sorti de sa récente tendance hier, mettant fin à une hausse de six jours et terminant la journée à environ 1 % de baisse par rapport au dollar, revenant ainsi sous le niveau psychologique de 1,10.
Comme ces derniers jours, il n’y a pas eu de véritable catalyseur des mouvements dans les deux sens de la monnaie commune, si ce n’est de larges changements dans le sentiment du marché qui ont réalisé un impact sur la demande de dollars. Les problèmes de pénurie de dollars étant désormais largement résolus par la Réserve fédérale et le gouvernement américain, l’attention des opérateurs commence à se tourner vers le type d’impact que le virus COVID-19 pourrait avoir sur l’économie mondiale.

Compte tenu de la propagation endémique du virus en Europe continentale, nous pensons que l’économie de la zone euro devrait être particulièrement touchée, plus que les États-Unis ou même l’Asie. Si les États-Unis sont désormais le pays le plus touché au monde avec plus de 164 000 cas confirmés de virus, en pourcentage de la population totale, cela ne représente qu’une fraction de ce qui est enregistré dans les zones les plus touchées en Europe, à savoir l’Italie, l’Espagne et la France. Les mesures d’endiguement dans ces trois pays en particulier semblent devoir être en place pour un certain temps encore, ce qui aura bien sûr pour effet d’aggraver le choc économique.

Nous avons déjà pu constater l’ampleur de l’impact négatif sur l’économie de la zone euro dans les chiffres de l’indice PMI du mois de mars, qui seront révisés mercredi prochain. Dans l’intervalle, les investisseurs se pencheront sur les données de l’inflation de mars de ce matin pour voir si la forte baisse des dépenses a eu un impact sur les prix – nous pensons que c’est presque certainement le cas. Si les prochaines publications de données dans les jours à venir indiquent une faiblesse persistante de la zone euro, nous pensons que l’euro pourrait subir de nouvelles pertes par rapport aux niveaux actuels.

Les investisseurs ignorent en grande partie la dégradation de la notation de crédit du Royaume-Uni

Tout comme l’euro, la livre sterling a été en retrait ce matin, bien que l’ampleur de la vente ait été relativement limitée.

Les investisseurs ont complètement négligé la décision de Fitch de réduire la note de crédit du Royaume-Uni à AA- vendredi soir. Selon l’agence de notation, cette baisse de la note reflète “l’affaiblissement significatif des finances publiques du Royaume-Uni causé par l’impact de l’épidémie de COVID-19 et l’assouplissement budgétaire qui a été instauré avant que l’ampleur de la crise ne devienne apparente”. Si les mesures de soutien massif annoncées par le gouvernement britannique devaient contribuer à atténuer le choc économique, elles augmenteraient inévitablement de manière spectaculaire le ratio dette/PIB du Royaume-Uni, une évolution qui sera probablement considérée par les investisseurs comme une prime de risque plus élevée sur les actifs britanniques. Fitch prévoit que ce ratio atteindra environ 94 % cette année, soit une augmentation considérable de 10 % par rapport à 2019.

En l’absence de nouvelles annonces significatives de la part du gouvernement britannique ou d’une évolution irrégulière des chiffres quotidiens des cas de virus, les données révisées du PMI publiées cette semaine pourraient attirer l’attention.

SHARE