Le dollar a connu sa meilleure semaine depuis des mois, alors que les préoccupations politiques ont entravé l’euro. Cependant, la reprise de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a mis à mal les actifs à risque vendredi soir.
La fermeture prolongée du gouvernement fédéral américain signifie qu’il n’y aura pas de publications économiques de premier plan cette semaine aux États-Unis. Le calendrier européen est également peu chargé. L’attention des marchés devrait donc se reporter sur la reprise de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, et sur la possibilité d’un accord visant à mettre fin à la fermeture du gouvernement américain. Seuls les indicateurs d’emploi britanniques pour les mois d’août et de septembre viendront tempérer ce tableau.

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Les principales devises en détail
EUR
L’agitation politique en France a certainement été l’un des facteurs de la hausse du dollar la semaine dernière, car l’euro est devenu la principale monnaie alternative au dollar américain en tant que valeur refuge et moyen d’échange.
Bien que les pires scénarios (nouvelles élections et/ou démission du président Macron) aient été évités pour le moment, la capacité du gouvernement à faire adopter un budget est très incertaine et pourrait maintenir l’euro sous pression, alors que les préoccupations budgétaires occupent une place de plus en plus centrale pour les marchés. Peu d’événements importants sont prévus au calendrier la semaine prochaine, l’attention devrait donc rester focalisée sur la politique française.
USD
Le manque de données économiques dû au shutdown gouvernemental rend l’évaluation de l’état de l’économie américaine beaucoup plus difficile, et aucune issue n’est en vue. Pour le moment, les marchés ne semblent pas s’en préoccuper outre mesure et paraissent bien plus inquiets de l’embrasement du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine.
Les États-Unis ont riposté à l’imposition par la Chine de contrôles stricts sur les exportations de terres rares – dont elle est le quasi-unique fournisseur – en décrétant un droit de douane supplémentaire de 100 %. Toutefois, la mise en œuvre est reportée au 1er novembre afin de laisser du temps pour les négociations. La réaction initiale à cette nouvelle a été une vente massive du dollar, ce qui semble confirmer que les investisseurs ne considèrent pas les guerres commerciales comme un facteur positif pour le dollar.
GBP
Au Royaume-Uni, les marchés continuent de surveiller attentivement la situation budgétaire, bien que le budget complet pour 2026 ne sera présenté que le 26 novembre. L’aversion au risque observée vendredi sur les marchés a profité au marché des Gilts, les opérateurs ayant vendu des actions pour acheter des obligations souveraines à l’échelle mondiale.
Pour l’instant, les données économiques résistent plutôt bien. Le rapport sur le marché du travail de cette semaine fournira un indicateur clé sur l’état de santé de l’économie britannique, mais nous nous attendons à ce que la livre sterling continue d’évoluer en étroite corrélation avec l’euro pour le moment.
CHF
Le franc suisse a terminé la semaine parmi les devises les plus performantes du G10, et la récente escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine suggère que la devise pourrait rester très demandée dans un avenir proche.
En ce qui concerne les tensions commerciales, la Suisse poursuit ses efforts diplomatiques pour persuader les États-Unis de réduire leurs droits de douane de 39 %, qui sont parmi les plus élevés au monde. En parallèle, la Suisse s’efforce également de diversifier ses échanges commerciaux et d’améliorer ses relations avec les autres pays, notamment la Chine. Vendredi, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont convenu d’accélérer les négociations concernant la mise à niveau de leur accord de libre-échange.
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