Le dollar recule face aux marchés émergents

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15 April 2019

Written by
Enrique Díaz-Álvarez

Chief Risk Officer at Ebury. Committed to mitigating FX risk through tailored strategies, detailed market insight, and FXFC forecasting for Bloomberg.

La plus grande nouvelle de la semaine dernière a sans doute été l’accord sur le report du Brexit le 31 octobre 2019. Les marchés financiers semblaient toutefois avoir entièrement pris en compte le résultat et la livre sterling n’a pas fortement réagi à la nouvelle.

Ni la réunion d’avril de la BCE, ni la publication du compte rendu de la réunion de mars de la Fed n’ont permis de mieux comprendre l’état d’esprit de ces banques centrales. La légère amélioration de l’actualité économique en provenance de la zone euro a stimulé les devises européennes et les perspectives d’un accord commercial entre les deux pays ont alimenté la plupart des devises des marchés émergents.

Les enquêtes PMI du mois d’avril sur l’activité des entreprises dans la zone euro ont été publiées jeudi. Avec la plupart des données de deuxième niveau en provenance des États-Unis et le Brexit en attente temporaire, nous nous attendons à ce que la plus grande partie de la volatilité du G10 se fasse en réaction à ces données.

GBP

Theresa May a convenu avec l’UE de prolonger la date butoir du Brexit jusqu’à la fin du mois d’octobre, ce qui garantit la participation du Royaume-Uni aux élections européennes de mai.

Cette semaine, nous nous attendons à ce que les données économiques reçoivent enfin une certaine attention maintenant que la question du Brexit est temporairement reportée. Le rapport sur l’emploi de mardi et les données d’inflation de mercredi nous donneront des informations essentielles bien que tardives, sur la capacité de l’économie britannique à surmonter l’incertitude entourant le Brexit.

EUR

L’absence d’annonces significatives à la réunion de la BCE d’avril a fourni un coup de fouet indispensable à l’euro.

Bien que la banque centrale a eu un discours clairement accommodant, il semble que pour le moment, aucune nouvelle en provenance de la zone euro ne soit une bonne nouvelle pour l’euro.

La monnaie unique a également tiré parti des données de la production industrielle, qui étaient meilleures que prévues, même si celles-ci sont restées négatives en glissement annuel.

Les données de l’indice PMI du mois d’avril nous semblent particulièrement critiques. Nous nous attendons à ce qu’ils surprennent à la hausse, confirmant que le ralentissement de la production industrielle était principalement dû à des facteurs exceptionnels qui se dissipent maintenant.

USD

La publication du compte rendu de la réunion d’avril de la Réserve fédérale américaine n’a pas permis d’expliquer le retournement radical de la Fed depuis la fin de l’année dernière.

Les membres restent perplexes devant une inflation calme, la légère surprise à la baisse de l’IPC de mars publié la semaine dernière ne les aidera pas. La Fed reste attentiste sur le court terme. La combinaison d’une croissance mondiale soutenue et de taux bas dans les pays développés constitue un puissant mix pour une hausse des devises des marchés émergents.

CHF

La semaine dernière, le renversement que nous avons constaté dans le mouvement haussier du franc à partir de la fin mars s’est poursuivi. La devise a rejoint le dollar américain et a perdu jusqu’à 1% par rapport à l’euro, en grande partie à cause de la vigueur générale de la monnaie commune et de l’appétit accru pour le risque.

Certaines données macroéconomiques positives en dehors de la zone euro et l’annonce d’une prolongation de six mois du Brexit ont quelque peu apaisé les marchés. Cela a nui aux devises refuges comme le franc.

Les derniers jours ont été légers en ce qui concerne les publications macroéconomiques de la Suisse.

Cette semaine n’apporte rien de particulièrement important, mis à part les données de lundi sur l’inflation pour mars. Le terme «inflation» peut toutefois constituer une surestimation dans la mesure où l’indice est tombé en dessous de zéro au début de l’année et s’y est maintenu au cours de chacun des deux derniers mois.

AUD

Le dollar australien a atteint un sommet de six semaines la semaine dernière, soutenu par l’amélioration générale de l’appétit pour le risque et par des commentaires moins accommodants que prévu de la Reserve Bank of Australia (RBA).

Conformément à la plupart des autres banques centrales des pays du G10, la RBA a adopté une position généralement plus accommodante ces derniers temps, suggérant que le prochain changement de politique pourrait être à la baisse. Le gouverneur adjoint de la RBA, Guy Debelle, a toutefois surpris le marché mercredi en maintenant un ton relativement neutre, sans pour autant exprimer un quelconque biais. Cela a poussé les marchés financiers à écarter rapidement la possibilité d’une réduction des taux lors de la prochaine réunion de la banque en mai, bien que nous estimons qu’un changement de politique cette année reste sur la table.

Le compte rendu de la réunion d’avril de la RBA, qui doit être publié ce mardi, pourrait maintenant être essentiel pour le dollar australien. Nous pensons que l’adoption d’un biais un peu plus accommodant, qui souligne les risques de détérioration des conditions du marché du travail et ouvre la possibilité d’une réduction des taux au second semestre de 2019, pourrait exercer une pression sur la baisse de l’AUD cette semaine.

CAD

La semaine dernière, le dollar canadien a légèrement augmenté par rapport au dollar américain, soutenu par une hausse assez forte des prix du pétrole et des données optimistes en provenance de Chine.

Les prix mondiaux du pétrole ont connu une tendance à la hausse depuis 2019 et de nouvelles avancées sont attendues dans les produits de base au cours des prochaines semaines. Les prix du brut Brent ont atteint leur plus hauts niveaux en cinq mois, au-dessus de 64 dollars le baril la semaine dernière, à la suite de coupes d’approvisionnement involontaires par le Venezuela, la Libye et l’Iran. C’est une bonne nouvelle pour une économie canadienne qui dépend fortement de sa production de pétrole. Le rebond de la croissance des exportations chinoises en mars a également soutenu la devise, compte tenu de la grande sensibilité de l’économie canadienne aux exportations pour répondre à la demande extérieure.

Une foule de publications de données économiques majeures pourrait avoir un impact sur le CAD cette semaine. Nous porterons une attention particulière au rapport sur l’inflation de mercredi et aux données de jeudi sur les ventes au détail, deux des principales données que la Banque du Canada examine lorsqu’elle décide sa politique monétaire.

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