Le dollar américain se redresse alors que le rebond de la bourse s’essouffle

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6 April 2020

Written by
Enrique Díaz-Álvarez

Chief Risk Officer at Ebury. Committed to mitigating FX risk through tailored strategies, detailed market insight, and FXFC forecasting for Bloomberg.

Les efforts de la Réserve fédérale pour répondre aux besoins mondiaux en dollars en inondant les marchés de liquidités n’ont jusqu’à présent été que partiellement couronnés de succès.

Alors que les indicateurs de stress sur les marchés des prêts interbancaires sont tombées à des niveaux moins inquiétants, le dollar américain s’est fortement redressé la semaine dernière, le billet vert restant pour l’instant la principale valeur refuge. La monnaie s’est appréciée par rapport à toutes les autres grandes devises du monde, à la seule exception du rouble russe. Ce dernier a été soutenu par le fort rebond des prix du pétrole, qui ont atteint leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies, suite à l’annonce que les producteurs de pétrole se rapprochaient de la réduction des niveaux de production.

Les données économiques mondiales ont varié de mauvaises à terribles, selon le moment exact où elles ont été recueillies au cours du mois de mars. Les chiffres les plus récents, les demandes d’allocations de chômage aux États-Unis et les indices de confiance des consommateurs de la zone euro, ont tous affiché les pires niveaux jamais enregistrés, même si cela était largement prévu.

La plupart des données économiques publiées cette semaine seront assez dépassées. L’exception sera les demandes hebdomadaires d’indemnités de chômage aux États-Unis, où un autre record est attendu, et combiné aux deux précédents, il nous permettra de brosser un tableau complet des dommages causés sur le marché de l’emploi américain. La réunion de l’Eurogroupe de mardi sera un autre point d’attention pour les opérateurs, car les réponses publiques à la crise sont devenues le principal moteur des mouvements du marché.

GBP
La semaine dernière, les PMI de l’activité commerciale au Royaume-Uni étaient terribles, bien qu’elles ne soient pas aussi sombres qu’ailleurs en Europe. L’indice composite de mars a été révisé à la baisse et a atteint son plus bas niveau historique de 36,0, ce qui correspond à peu près à une contraction du PIB de 1,5 à 2,0 % en glissement trimestriel. Cette surperformance relative est toutefois un maigre réconfort, car elle reflète probablement le fait que le Royaume-Uni a été à la traîne par rapport au reste de l’Europe en ce qui concerne l’imposition de mesures de confinement. Nous nous attendons à ce que les chiffres d’avril, dont l’estimation préliminaire doit être publiée le 23 mars, soient nettement plus mauvais.

Les nouvelles économiques publiées cette semaine seront d’une utilité limitée. Plus importantes seront les nouvelles concernant le déploiement des programmes de soutien aux PME et aux revenus par le gouvernement britannique et la Banque d’Angleterre.

EUR
Les chiffres de l’indice PMI de la zone euro étaient aussi sombres que l’on pouvait s’y attendre, étant donné l’adoption précoce de mesures de verrouillage dans la plupart des pays. Le chiffre italien, à 17, était probablement le plus bas jamais enregistré dans cette série dans n’importe quel pays.

Au milieu de ces terribles chiffres, nous voyons des raisons d’être prudemment optimistes. L’ampleur de la réaction des États, tant dans les pays individuels que dans la zone euro dans son ensemble, est énorme et correspond à l’ampleur de la crise de 2008/2009. Les chiffres de la contamination en Espagne et en Italie semblent également suggérer que le pire de la crise est désormais passé. Tant le nombre de cas confirmés que celui des décès causés par le virus ont montré des signes encourageants de ralentissement dans ces pays.

USD
Le carnage sur le marché de l’emploi américain a été mis en évidence par le nouveau record de demandes hebdomadaires de chômage, 6,6 millions pour être exact. Le rapport sur les salaires du mois de mars, s’il n’est pas aussi mauvais, est moins significatif car l’enquête a été réalisée à la mi-mars, avant que la plupart des États américains ne décrètent divers degrés de verrouillage.

La destruction massive d’emplois indique une faiblesse de l’économie américaine pendant un arrêt temporaire : l’absence de protection des emplois et de mécanismes pour réguler et ralentir le licenciement des travailleurs signifie que le coup porté à l’emploi américain sera probablement plus important. À un moment donné au cours des prochaines semaines, nous pensons que les marchés s’en rendront compte et que cela entraînera un rebond de l’euro par rapport au dollar américain.

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