Le dollar rattrape ses pertes enregistrées à Jackson Hole.

  • Go back to blog home
  • A propos d'Ebury|Actualités
    A propos d'Ebury|Actualités|Innovation
    A propos d’Ebury
    Actualités
    Actualités|Analyse du marché des devises
    Actualités|Commerce international
    Actualités|Commerce international|Innovation
    Actualités|Innovation
    Actualités|Uncategorized
    Analyse du marché des devises
    Commerce international
    Fraude
    Innovation
    Uncategorized
  • Latest

26 August 2025

Written by
Enrique Diaz-Alvarez

Directeur des risques financiers

Le discours accommodant du président de la Fed, Jerome Powell, lors de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole a stimulé les marchés boursiers et obligataires mondiaux et a fait chuter le dollar dans un premier temps.
Les investisseurs semblent avoir changé d’avis à propos de ce dernier pendant le week-end, et le dollar a récupéré toutes les pertes de vendredi au cours d’une séance à faible volume, en raison d’un jour férié à Londres lundi. Les actions ont mieux performé et ont conservé leurs gains, tandis que les obligations à long terme se concentrent désormais sur les données inflationnistes américaines qui seront publiées cette semaine.

D
e manière générale, les inquiétudes concernant une perte d’indépendance de la Fed, et la dégradation institutionnelle, sont contrebalancées par la perspective d’un assouplissement monétaire plus précoce et plus généreux qu’il y a une semaine.

Les données économiques mondiales donnent depuis un certain temps des signes de plus en plus stagflationnistes. Le ralentissement des créations d’emplois, la faible croissance et une inflation obstinément élevée compliquent la tâche de la Réserve fédérale. En parallèle, la pression politique exercée par Donald Trump sur l’institution s’intensifie. La semaine dernière, il a ciblé une autre gouverneure de la Fed, Lisa Cook, l’accusant de fraude hypothécaire et la menaçant de la licencier si elle ne démissionnait pas. L’évolution de cette situation pourrait être aussi importante que les données économiques américaines clés attendues cette semaine. Il s’agit notamment des révisions du PIB du deuxième trimestre mercredi et de l’inflation PCE de juillet jeudi.

Les principales devises en détail

 

EUR

Les données économiques de la zone euro pour le premier semestre ont été faussées par les droits de douane américains, avec une forte augmentation des exportations au premier trimestre pour les anticiper, suivie d’une baisse correspondante. Maintenant que le nouveau régime commercial se stabilise, les données devraient être plus représentatives. Les indicateurs de sentiment font état d’une légère amélioration, les indices PMI d’août ayant dépassé les attentes.
Une croissance modérée et une inflation proche de l’objectif de la Banque centrale signifient probablement une politique monétaire stable. Le revirement plus accommodant de la Fed devrait favoriser une légère appréciation de l’euro, en raison du resserrement des différentiels de taux d’intérêt transatlantiques. Les nouvelles économiques de la zone euro sont limitées cette semaine, mais les investisseurs surveilleront les derniers comptes rendus de la réunion de la BCE de jeudi.

USD

Une semaine pauvre en données a été dominée par le discours du président de la Fed, Jerome Powell, lors de la conférence annuelle à Jackson Hole vendredi. L’accent a été mis sur la faiblesse potentielle du marché du travail, plutôt que sur le récent rebond de l’inflation, qui s’éloigne des objectifs de la banque centrale et que la Fed estime temporaire. Si ce changement de ton peut se justifier par les données récentes, il soulève néanmoins la question de savoir si l’institution commence à céder sous la pression politique incessante de la Maison Blanche de Trump.
Les marchés semblent partager nos doutes à cet égard, car l’euphorie initiale après la publication du discours a semblé s’estomper en grande partie pendant le week-end. Le rapport sur l’inflation PCE de cette semaine sera déterminant, car toute surprise à la hausse soulèverait de sérieuses questions sur les raisons de ce virage accommodant de la Fed.

GBP

La possibilité d’un nouvel assouplissement monétaire de la Banque d’Angleterre en 2025 s’est encore estompée la semaine dernière, car les données sur l’inflation de juillet ont de nouveau surpris à la hausse et les indices d’activité PMI ont montré des signes de reprise. Les données sur les prix ont dû être particulièrement mal accueillies, car la tendance à la hausse est désormais indéniable, et l’inflation des services, particulièrement tenace, augmente à un rythme de 5 %. Si les données de sentiment comme le PMI se sont améliorées, les données plus concrètes continuent de brosser un tableau stagflationniste, avec une inflation nettement supérieure aux objectifs de la banque centrale et un marché de l’emploi qui stagne. Nous pensons que le Comité de politique monétaire (MPC) n’aura pas d’autre choix que de donner la priorité au premier point, et nous ne prévoyons actuellement aucune autre baisse du taux de base pour le reste de 2025.

CHF

Le franc suisse a récupéré une partie de ses pertes de la semaine dernière, l’EUR/CHF repassant sous la barre des 0,94. Les données économiques continuent de montrer les perturbations résultant du bouleversement du statu quo du commerce mondial provoqué par Trump. Après une hausse en juin, les exportations réelles ont chuté en juillet (-2,7 % en glissement mensuel). Les exportations vers les États-Unis ont augmenté de 1,1 %, les acheteurs se précipitant pour éviter de payer des taxes élevées sur des produits tels que les montres ou les machines. Le sujet des tarifs douaniers reste au centre des préoccupations ; la Suisse continue de s’efforcer de ramener les États-Unis à la table des négociations afin d’atténuer l’impact sévère des droits de douane imposés par Trump.

Au-delà de l’actualité des tarifs douaniers, nous suivrons de près les données du PIB du deuxième trimestre, qui seront publiées jeudi. L’indicateur avancé KOF, qui sera publié le lendemain, sera également à surveiller en raison de sa nature prospective. Il convient toutefois de souligner que les indicateurs économiques perdent une partie de leur utilité compte tenu de l’évolution rapide et imprévisible de l’environnement tarifaire. Dans l’état actuel des choses, la Suisse devrait éviter la récession, mais il semble de plus en plus probable que la croissance sera plus lente cette année qu’en 2024.

 

🔊 Mise à jour dans les 20 minutes sur ce qui se passe sur les marchés financiers. Regardez notre bande-annonce du podcast de FX Talk ici.

Vous souhaitez en apprendre davantage sur le marché des devises ou savoir comment vous couvrir contre le risque de change ?

N’hésitez pas à contacter nos experts.

SHARE